Dernière rencontre avec Bayti, explications et quelques images de notre remontée vers la Suisse.

Dernière rencontre avec la direction de Bayti à Casablanca vendredi passé, nous avons pu faire le décompte de la marchandise livrée lors de cette dernière expédition, soit un total de 1.4 tonne de matériel (dont 558kg de vêtements et 225 kg de chaussures, + divers autres matériels scolaires, livres, sacs d’école, etc… Nous avons aussi parlé de futurs besoins pour notre prochaine expédition, à repréciser encore à la fin de l’été 2010 pour effectuer des demandes de dons en Suisse.





Concernant notre proposition d’installation de capteurs solaires pour le nouveau grand bâtiment en construction, Bayti est très intéressé, un ingénieur est donc mandaté pour faire une étude et établir un devis. Nous allons organiser une collecte de fonds spécifiquement pour ce projet une fois qu’il sera chiffré. Ensuite l’étude du bilan carbone de notre ONG va pouvoir démarrer, objectif annoncé, zéro nuisance écologique, et visée d’un maximum d’autonomie énergétique pour les bénéficiaires, cette autonomie énergétique permet une diminution des charges fixes, indispensable pour augmenter les moyens de soutien aux enfants bénéficiaires.







Nous sommes au terme de cette expédition 2010, elle nous a enseigné encore passablement de choses permettant des ajustements et certaines réorientations dans notre démarche. Merci à toutes celles et ceux qui ont soutenu notre action, le bilan est donc très positif pour ce voyage 2010, même si les comptes sont encore dans le rouge, donc chaque geste de soutien compte pour notre petite ONG sur le CCP 10-795 778-3, merci d’avance pour votre soutien. J’espère que ces quelques messages vous auront permis de voyager un peu avec nous, et que vous aurez pris du plaisir à le faire, la mission s’inscrit dans la durée avec Bayti, nous pensons qu'ainsi nous pouvons affiner l’aide et être plus efficaces. Nous vous adressons nos meilleures salutations et nos meilleurs messages.

Visite de l'antenne de Bayti à Essaouira

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L’équipe pluridisciplinaire d’encadrement est composée de la manière suivante ; un coordinateur, un éducateur de rue, un éducateur au centre, une assistante sociale, un instituteur, et deux assistantes maternelles, un comptable. Actuellement le centre accueille 7 enfants dans son lieu de vie, un appartement de 3 pièces loué à proximité, récemment il y en avait 11, mais 4 jeunes ont pu entrer dans un programme d’insertion professionnelle en collaboration avec un grand hôtel d’Essaouira, avec 4 autres jeunes venant de Bayti Casablanca, ces 8 jeunes sont toujours encadrés par les éducateurs, après 6 mois de stage cela peut déboucher sur un premier emploi dans cet hôtel. Cette antenne de Bayti travaille aussi beaucoup comme centre de jour dans le domaine de la réadaptation scolaire, devoirs surveillés, en collaboration avec le ministère de l’éducation national. C’est aussi un lieu de consultation mères – enfants, un important travail de prévention est réalisé, et aussi l’aide à l’établissement de papiers d’état civil pour des enfants pas encore déclarés. Il est aussi servi 60 lunchs par jour dans le centre, les enfants participent aussi activement à la vie du centre par différentes activités, aides à la préparation des lunchs, tri des habits, et diverses autres tâches, ils s’en acquittent sans le moindre problème.









Demain nous allons remonter sur Casablanca, prochainement des nouvelles de nos discussions avec la direction de Bayti, la remontée vers la Suisse s’amorce, nous aménageons quelques espaces pour nous reposer et prendre des forces pour le voyage de retour, éventuellement un partie par bateau, nous allons voir les tarifs à Tanger. Merci pour vos commentaires, et nos meilleures salutations d’Essaouira.






















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Casablanca - Essaouira (KM 2950)

Avant de quitter Casablanca, nous passons à Bayti pour préciser quelques points, et notamment le projet de capteurs solaires dont nous avons demandé la faisabilité d’une étude pour le nouveau bâtiment, ceci permettrait non seulement à Bayti d’économiser de l’argent pour les enfants, mais serait aussi un geste écologique important vu le volume d’eau nécessaire à ce centre pouvant accueillir une centaine d’enfants.

Emouvante séparation entre Yves et Moustapha, un gardien de parc pour voitures dans la rue de notre domicile à Casablanca, de vraies fausses Ray Ban, et une vraie complicité de ces deux compères qui n’en finissent pas de tenir des théories, sans doutes l’effet chocolat Suisse…





Nous prenons donc rendez-vous vendredi matin avec la direction de Bayti, et partons pour Essaouira pour faire un point de situation de cette antenne dans le sud du Maroc. Voici quelques images d’enfants sur le chemin entre l’école et Bayti, sans mentionner qui est de Bayti et pas. Nous vous remercions pour vos messages… Je vous envoie celui-ci d’Essaouira, nous allons voir le centre cet après-midi.

Casablanca, nous sommes arrivés...

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Descente de l’Espagne, par un temps pas terrible, pluie, vent, mauvaise visibilité, avec le poids de la remorque, il vaut mieux rouler prudemment…






KM 2120 : Nous prenons l’option Tarifa – Tanger, une offre spéciale pour la traversée nous décide à la dernière minute, 35 min de traversée pour arriver à Tanger.







Nous passons 2h à la douane de Tanger, fort heureusement nos papiers d’importation de matériel humanitaire sont en ordre, après une vérification et quelques tergiversations, nous pouvons entrer sur le continent et rouler vers notre destination, Casablanca.







Des enfants « prennent le taxi gratuit » en s’accrochant à l’arrière d’un véhicule !!

KM 2480 : Arrivée à Casablanca dimanche soir à 22h00, l’odeur, l’ambiance, et des souvenirs qui remontent, en 2008 avec Hassan l’éducateur de rue, des images, belles, mais pas toujours, j’ai l’estomac noué… Cependant nous sommes bien soulagés une fois la remorque mise dans la cour intérieure de Bayti, en effet, maintenant quoi qu’il arrive, le matériel est à bon port. Retour au centre ville pour s’écraser comme des masses dans nos lits d’hôtel.







Lundi, le déchargement du véhicule et de la remorque avec les éducateurs de Bayti, et même le directeur et le comptable de Baty qui viennent nous accueillir et donner un coup de main.







Comme un champignon, cet énorme bâtiment en construction est sorti du sol depuis mon dernier passage en 2008, il abritera le nouveau centre de Bayti. Ce bâtiment est subventionné par le gouvernement qui commence à prendre conscience du besoin d’encadrement des enfants des rues, notamment un peu aidé par quelques reportages de la télévision française. Ceci est très positif, ce nouveau complexe pourra accueillir 100 enfants. Il faut savoir qu’à Casablanca il y a entre 3500 et 4000 jeunes dans la rue.












Une photo avec Said le chef de chantier, et puis nous allons sur la corniche pour voir si des enfants squattent toujours dans les parages, en dernière photo du message un de leur abri de fortune. Pour la suite, tandis que le magasinier de Bayti à Casablanca fait le décompte exact de notre matériel, nous allons descendre à Essaouira pour visiter l’antenne de Bayti et aussi mesurer sur place les besoins, si tout vas bien ce sera pour l’expédition 2011.






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Expédition Maroc 2010

Bonjour à tous,

L’expédition 2010 pour Enfants de la Rue à bien commencé, départ des Reussilles ce vendredi à 9h00, puis départ effectif de Ponteney (lieu de villégiature de mon pote Yves Mathez) à 10h00, Ponteney se situe dans la vallée de Tavannes (prononcez Taaaavannes). Plus le routard est vieux, moins il organise son départ, car si j’ai commencé ma valise ce jeudi à 22h30, le père Mathez commence la sienne à 45min du départ (…).

La 4L du voyage 2008, ressortie de son hivernage pour l’occasion, (voir historique du blog ci-dessous) et le convoi 2010, à ce rythme là, en 2011 on va descendre en camionnette avec remorque…


KM 680. Première ville étape, Mèze, dans sud de la France, petite ville paisible en bord de l’étang de Thau, toujours agréable pour déguster une bonne ration d’huitres du pays. Ces quelques 680 km premiers Km sont avalés en 9h de temps, le chargement est bien équilibré, mais après avoir nécessité quelques manipulations de lestage, lestant plus l’arrière du véhicule pour soulager l’arrière de la remorque, pour éviter un maximum de tangage… Maintenant ce convoi est un petit bijou d’équilibre. Toujours prévoir quelques manipulations de poids sur un tel chargement, inversion entre marchandise lourde et légère, car c’est impossible de trouver le bon dosage sans rouler quelques KM…

Nouveau projet

Bonjour,

Ci-dessous vous allez découvrir la première aventure au Maroc en 2008. Cette première expérience a été une très riche en informations et a permis de jeter les bases de l'ONG ENFANTS DE LA RUE. (à lire, comme sur un blog..... de bas en haut...)

Bon voyage!

Chefchaouen, la ville bleue

Quel bonheur de débarquer à Chefchaouen, et nous ne regretterons jamais ce long passage dans le Rif, tellement les paysages magnifiques. Chefchaouen sera notre dernière ville étape au Maroc, je vous remercie tous et toutes pour votre soutien dans cette aventure, et espère que vous aurez pris plaisir à voyager un peu avec moi, puis avec nous. Un grand merci à mon ami Yves Mathez, vieux routard ayant écumé l'Afrique et qui connait très bien le Maroc de m'avoir fait découvrir ce pays.

En tout la 4L a fait quelques 7'400 kilomètres, 4'000 pour rejoindre le détroit de Gibraltard et 3'400 sur le sol Marocain, un bon tour de Maroc donc, et le gage que nous y retourneront. Pour Bayti nous restons en contact, un projet d'échange avec une école en suisse et les enfants de Bayti est en étude, je vous redonnerais des nouvelles, et je pense qu'un voyage pour acheminer du matériel sera probablement prévu pour 2009, cette "aventure" n'est donc que le début d'une future collaboration avec cette association qui réalise un travail magnifique avec les enfants de la rue.

Entre Fès et Chefchaouen, long périple dans le Rif

Nous partons pour Chefchaouen et nous choisissons de faire un long crochet de plus de 300km par le Rif. Ce "passage" en haute montagne est assez saisissant, nous retiendrons la beauté des paysages pour tenter de mieux oublier le harcèlement des trafiquants de THC. Le Maroc, c'est hélas aussi le pays qui empoisonne le monde de son THC produit en masse dans le Rif, en tant que premier producteur mondial, ses autorités corrompues et complices laissent faire, il faut dire que ce commerce rapporte des centaines de millions de francs et est considéré par les spécialistes comme le domaine générant les plus importants revenus à l'exportation.

Ces trafiquants nous suivent en voiture, nous dépassent, freinent devant nous, une pression constante exercée sur de nombreux kilomètres, il faut dire que nous sommes en période touristique creuse. Ces pauvres sont tombés sur deux travailleurs sociaux qui comptabilisent à eux deux 30 ans de travail dans les toxicomanies, pas très bons clients donc...
Le plus excité d'entre eux qui nous harcèle avec sa petite voiture toute neuve au milieu de la misère se prendra un bon caillou dans la portière de sa "belle caisse", et oui des fois je m'énerve, il a détalé comme une lapin quant il a vu le volume du 2ème caillou que je prenais des deux mains et a bien faillit se jeter dans le fossé opposé (trop de gaz?), après avoir dit poliment non une quinzaine de fois et s'être fait bloqué par ce malautru qui freine devant nous, j'ai décidé de lui expliquer les choses de manière sensiblement différente. Les paysans qui cultivent le cannabis vivent très chichement et se sont les trafiquants qui encaissent le maximum des bénéfices.


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Fès, une ville magique

Nous sommes à Fès, une ville mémoire, héritière de la culture andalouse et berceau de l'ex-Empire Chérifien, un haut lieu béni des dieux, aussi fascinant que mystérieux. Cette ville a su maintenir ses traditions avec notamment son université (l'une des plus vieilles du monde). On l'appelait "la Jérusalem de l'occident" par la diversité de ses communautés et de ses croyances. Je m'enfonce dans sa médina, à la découverte de ses artisans, et plus spécifiquement de ses tanneurs de cuir.

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Entre Essaouira et Fès 560Km

Le lundi 18 février nous remontons dans le nord du Maroc jusqu'à Fès par la côte atlantique, quelques 560 Km pour aller vers la ville des tanneurs de cuir. Quelques images sur la route.

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Marrakech et Essaouira

Marrakech

Cette ville impériale est extraordinaire et mérite largement son surnom de «perle du sud». Quelques images de notre visite du jardin de Marjorelle qui abrite l’atelier du peintre Jacques Majorelle, il vécu là jusqu’en 1924 et resta dans les sud pour soigner sa tuberculose. En soirée notre ami Youssef doit aller travailler et nous rejoignons un couple d’amis en vacances ici pour aller souper, sympa le doc et sa copine, je profite de ce message pour faire un petit coucou à nos deux tourtereaux bien sympathiques qui se reconnaitrons.

Marrakech, c’est aussi la place Jemaa-el-Fna, pas trop enthousiaste devant quelques cobras édentés qui seraient mieux dans la nature qu’à se dresser devant les touristes, nous plongeons dans le souk pour nous enivrer de ses senteurs, de ses couleurs, une visite des artisans tanneurs, sculpteurs et autres forgerons, je craque pour des petits tapis berbères pour mes enfants et quelques babioles sympathiques, marchander, marchander, et encore marchander, un véritable plaisir autour du wiski marocain, j’ai nommé le thé à la mente. Voici quelques images de cette deuxième journée à Marrakech.

Sur la route entre Marrakech et Essaouira

Samedi en fin d’après-midi nous reprenons la route avec cette petite verte pour rejoindre Essaouira, petite tempête de sable, pluie, et un décor à couper le souffle…

Essaouira

Enfin un endroit paisible, pas de trafic en ville, circulation interdite, pas de « mobylites » donc (expression locale). Essaouira est encore habitée par des Gnaoua, descendants des esclaves noirs venus du soudan. Sa médina est inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO. Cette ville est un véritable joyaux, son port de pêche, son chantier naval, sa médina, mais pour combien de temps encore ?

Un vaste chantier s’ébranle à quelques kilomètres, la construction de 3 terrains de golf et un complexe immobilier de grand luxe (11'000 lits). Nous sommes allés voir ce chantier et parler avec ses habitants, une femme nous dit que devant chez elle une grande route et une grande barrière ne lui permettrons plus d’accéder à la plage, et le souci principal est celui de l’eau, imaginez la consommation de 3 golfs de 18 trous pour l’entretien du gazon dans ce climat. La nappe phréatique va baisser selon plusieurs experts et priver les habitants des régions avoisinantes d’alimentation en eau, surtout pour les paysans qui ne sont pas reliés au réseau, leurs puits seront à sec… Ce phénomène est déjà connu sur la côte espagnole, et ici nous sommes encore bien plus au sud. En résumé on pourrait dire que pour attirer quelques golfeurs en pantalon à carreaux plusieurs milliers de marocains vont payer les pots cassés, sans parler de la catastrophe écologique... Voici donc Essaouira et ses alentours en quelques images, avec notamment une photographie prise lors d'un match de basket féminin, signe positif d'une lente évolution de la position de la femme dans ce pays, le club d'Essaouira joue en première division.

Voilà pour ce message, je l'ai posté à Fès, après une longue remontée de quelques 600 km le long de la côte atlantique, je vous redonnerais bientôt des nouvelles de ce voyage, en attendant je vous salue bien tous et embrasse fort toute ma famille, merci pour vos commentaires.

Fred